Madagascar: 3 animaux endémiques à découvrir lors d’un séjour
Pour bon nombre de scientifiques Madagascar est un vrai sanctuaire de la nature. La flore et la faune du pays sont d’une richesse incomparable. Si le pays est célèbre pour la richesse de sa biodiversité c’est parce que la faune de la Grande île est une des plus variées et riches de la planète.
Ce qui fait du pays un véritable laboratoire vivant. Certaines espèces animales fascinent le monde entier, justement parce qu’elles n’existent nulle part ailleurs qu’à Madagascar. Dans cet article vous allez découvrir une petite sélection d’animaux endémiques du pays.
Sifaka soyeux
Le Sifaka soyeux (Propithecus), aussi connu sous le nom de lémurien blanc est une espèce de mammifère la plus rare du monde. D’après le Fonds mondial pour la nature (WWF), on ne compte plus que quelques 250 propithèques soyeux adultes sur l’ensemble du territoire de Madagascar. Le fantôme de la forêt, comme on l’a ainsi appelé, est devenu un animal endémique en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’UICN ou l‘Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Malheureusement, c’est l’activité humaine qui constitue actuellement la menace principale qui pèse sur les sifaka soyeux. Ayant élu domicile dans les forêts humides du parc national de Marojejy et ses alentours dans le nord-est de la Grande île, l’animal ne possède à l’heure qu’il est qu’une aire de distribution très réduite. C’est un bien malheureux contraste causé par le défrichement des forêts qui constituent son habitat naturel et le braconnage. Si les lémuriens sont les plus grandes attractions de voyage à Madagascar pour les visiteurs étrangers, actuellement plusieurs organismes travaillent de concert pour sensibiliser les communautés locales à sauver le propithèque soyeux.
Aye-aye
L’aye-aye, du nom scientifique Daubentonia madagascariensis, est le plus gros primate nocturne du monde qui vit dans les forêts de Madagascar. Ce lémurien est à l’heure actuelle en danger d’extinction. Plusieurs facteurs mettent en péril son existence. D’abord, les agriculteurs qui le chassent pour protéger leur agriculture. Il y a également le braconnage et la déforestation. Comme le Daubentonia madagascariensis est l’un des animaux les plus étranges, le plus connu et le plus rare des espèces nocturnes, il est la première espèce animale du pays protégée par le Fonds mondial pour la nature depuis 1963.
À noter aussi que cette espèce extraordinaire tient une place un peu singulière dans le bestiaire malagasy. Des légendes courent à son sujet comme quoi l’aye-aye est considéré par les locaux comme un animal maléfique. Comme si son air peu flatteur joue en sa défaveur. Transmis de génération en génération, les malgaches considèrent que l’animal porte malheur s’il apparaît aux abords ou dans le village. Ainsi, pour éviter que le catastrophe s’abat il faut absolument le tuer dès qu’on l’aperçoit.
La grenouille tomate de Madagascar
Le crapaud rouge de Madagascar ou Dyscophus antongilii est une espèce d’amphibiens endémique de la Grande île. Selon l’UICN, la grenouille tomate est actuellement considérée comme une espèce « presque menacée ». Animal discret et nocturne, son habitat naturel est formé de nombreux trous qu’il a construits dans son terrarium à des milieux peu perturbés par la présence humaine. La grenouille tomate vit en général dans la forêt tropical de l’est de Madagascar, proche de la baie d’Antongil. Elle affectionne particulièrement l’écosystème lentique comme les terrains plats et les clairières marécageuses où les plans d’eaux sont stagnants et lents. C’est son principal lieu de reproduction.
On l’a observé dans les localités de Fierenana à Antsihanaka, plus meridionales à Soavala et Vondrozo, une petite zone du Nord-Est de Madagascar. Le crapaud rouge de Madagascar est aujourd’hui sous la protection de la convention de Washington. Comme son aire de répartition s’est considérablement réduit à cause essentiellement de la pollution, ce sont les collectionneurs qui constituent une menace existentielle pour la grenouille tomate.